Golberg -  disgrace couronée d'épines
Disgrâce couronnée d’épines
Suivi d'un Choix de lettres et d'autres textes
Mécislas Golberg
292 pages 130 x 200
ISBN 978-2-919648-23-8
Parution : 6 décembre 2018 - disponible
Prix : 16 €

Recensions :

Jean-Claude Leroy, « Le Journal d’un homme qui meurt, de Mécislas Golberg », Outre l’écran (Médiapart), 11 février 2019. [Lire l’article]

Annette Wieviorka a reçu Catherine Coquio le 6 février 2019 sur RCJ. [voir l’émission]

Jean-Yves Potel, « Grandeur et disgrâce de Mécislas Golberg », En attendant Nadeau, 27 mars 2019. [lire l’article]

Alexandre Gefen, « La mort en direct », Le Nouveau Magazine littéraire, avril 2019. [lire l’article]

Présentation :

« Qui était Mécislas Golberg ? Un réfugié polonais, je crois, d’origine douteuse, de confession incertaine (Juif sans doute), un étrange bohème d’aspect famélique, une sorte d’illuminé de grande intelligence, d’un don littéraire indéniable, ainsi qu’en témoignent ses nombreux écrits, mais d’un grand désordre de vie et de pensée qui laissait à l’état quasi chaotique le plus grand nombre de ses projets, connu de tous les poètes et demi-poètes du Quartier latin. Il est à souhaiter que, plus tard quelqu’un de ceux qui l’auront bien connu ressorte de l’ombre où elle est plongée cette extraordinaire figure »

André Gide, lettre à José David, 12 décembre 1932

 Le livre contient :

– Disgrâce couronnée d’épines. Journal d’un homme qui meurt, de Mécislas Golberg.

– Un Choix de lettres (1899-1907)

– « Dans la contagion de Mécislas Golberg » d’André Rouveyre (1922)

Suivi d’un Envoi aux « littérateurs » parisiens… (1907)

Textes présentés et annotés par Catherine Coquio.

QUATRIEME DE COUVERTURE :

 Le téléphone sera-t-il installé à temps pour que Golberg puisse, depuis son lit de malade, appeler lui-même Paris ? Le « gros » Guillaume (Apollinaire, l’ami) fera-il le voyage de Fontainebleau pour saluer une dernière fois le camarade alité et mourant ? Au moins passera-t-il, comme celui-ci le lui demande, chez Matisse quai Saint-Michel – y prendre les photos requises pour l’article ? Pourra-t-on solliciter à nouveau pour les Cahiers Derain, Picasso, Puy ? Obtenir un article de Max Jacob ? Bourdelle achèvera-t-il à temps le buste de Golberg pour que celui-ci puisse le voir – en photographie au moins ? Et Rouveyre, comme il le craint, va-t-il voir apparaître la silhouette branlante du malade (« abject, fétide » mais remuant encore « ses mâts » et « sa voilure décâblée ») à la grille de sa si belle maison de Fontainebleau ? En 1922, faisant par écrit (après l’avoir fait à la plume plusieurs fois) le portrait de Golberg, que cherche-t-il encore ? Quelle dette à effacer, à dire, sur ces années de sa jeunesse ?

Au moyen d’un montage de textes, de lettres, de notes, absolument passionnant (par où circulent les désirs, les rancœurs, les déceptions, les exhortations, les dettes…), Catherine Coquio propose une reconstitution des derniers mois et années de la vie de Mécislas Golberg, alors réfugié à Fontainebleau en sana. Elle nous installe par ce livre dans l’activité bouillonnante de la bohème littéraire et artistique du Paris de 1905, 1906, 1907… Elle nous installe au plus près de l’écrivain mourant, qui jour après jour écrit ce texte extraordinaire – qui deviendra Disgrâce. À vrai dire, elle nous installe jusque dans son lit – depuis lequel Golberg infatigable continue, non seulement d’écrire, mais de commander, d’adresser, d’exhorter par lettres, avec une énergie bouleversante…

C’est depuis ce lit de sana que dès lors tout ce montage nous parvient. De Fontainebleau vers Paris. D’alors vers maintenant. De là-bas vers ici…

Pontcerq

Disgrâce couronnée d’épines est publié ici pour la première fois intégralement en volume. « Se regardant mourir, Golberg essaie d’éclairer cette vie étrangère à la vie autant qu’à la mort, cet entre-deux où se crée une solitude nouvelle, plus radicale et pourtant banale : commune à tous… » (Catherine Coquio)