Josse LIEFERINXE, Yeux de Lucie (Louvre)
Recension :
Florent Perrier, « Frédéric Metz, Quelques considérations sur l’enseignement des sciences naturelles, dans les écoles, au début du XXIe siècle ou Le Plongeur de Pélasge », in Écologie & Politique, n° 68, avril 2024, p. 180-183. [Lire l’article]
Christophe David, « Quelques considérations sur l’enseignement des sciences naturelles, dans les écoles, au début du XXIe siècle ou Le Plongeur de Pélasge », revue Europe, n° 1113-1114 / janvier-février 2022.
Vincent Gibelin, « Quelques considérations sur l’enseignement des sciences naturelles, dans les écoles, au début du XXIe siècle, de Frédéric Metz », L’Anticapitaliste, 3 juin 2021. [Lire l’article]
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« Était-ce après tout une si raisonnable ou rationnelle idée que de laisser devant des enfants comme on l’a fait depuis plus d’un demi-siècle parler seuls du moineau, du pinson, du grèbe huppé, des biologistes moléculaires ; des généticiens ? Mais une telle proposition est scandaleuse. Elle l’est pour le biologiste, peut-être ; elle l’est pour le pédagogue. (Nous avons essayé de dire pourquoi ; nous avons essayé de nommer ce qui dans l’école et ailleurs, de manière très cohérente et implacable, s’est trouvé “annulé”. Petit troglodyte, salut !) » (Frédéric Metz)
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Ce livre part du constat simple d’une destitution de la perception : partout (dans la science, dans la pédagogie…) (dans les écoles, ailleurs…), on nous dit que pour savoir la vue n’est pas la bienvenue ; qu’elle trompe ; que mieux vaut passer par les détours plus justes (parce qu’aveugles) de la mesure, de la statistique, de la modélisation, de l’appareillage enregistreur, etc. Bachelard n’a de cesse de répéter que la science ne commence que quand on sait faire abstraction de ce qu’on voit… Le pédagogue, à sa suite, va répétant que voir n’est rien…
Ce petit livre, à rebours, fait un éloge de la vue et de ses puissances (morales, érotiques, politiques, scientifiques, etc.). Il continue – avec les mêmes ou d’autres moyens, sur un autre terrain – ce qu’avait tenté de faire Les Yeux d’Oedipe (inutiles, sauvées), paru en 2011. Il est donc lui aussi « écrit comme pour Lucie de Syracuse, sainte aimée de Dante et protectrice de la Vue ».
[Tapisserie des programmes d’enseignement des sciences naturelles, en France, au début du XXIe siècle.] Voir [ici]